bAb el-bAhr

Le Fauboug Est:

 

Dès que les grands travaux portuaires furent réalisés à La Goulette , les échanges commerciaux maritimes engendrèrent des besoins d'organisation et de contrôle pour les importations, les exportations, douanes, entrepôts…fonctionnaires, dockers, gardiens…
C'est ici aussi dans l'étroite bande de terre entre la colline et le lac que les voies commerciales terrestres Est-Ouest et Sud-Nord se réunissent pour passer l'isthme de Tunis.

C'est donc dans cette zone entre Médina et lac que le premier faubourg apparaît.

La vocation d'activité commerciale de ce faubourg, ira en s'étoffant, sous les Kourassânides, puis sous les Hafsides et les dynasties suivantes.

C'est au pied de la médina, contre bab el-Bahr, que sont regroupés les différents fondouks ou se rassemblent, par nationalités, les commerçants et leurs marchandises pendant les transactions commerciales qu'ils doivent mener.

Dans un fondouk, les bâtiments s'ordonnent autour d'une grande cour centrale par ou les différentes pièces prennent jour. On trouve à rez de chaussée, les entrepôts pour les marchandises des salles communes et les services communs, administration, chapelle, cuisines.... A l'étage, desservi par une galerie périphérique, se situe les pièces d'habitations pour l'hébergement des commerçants.

Un voyageur du XVe s. Anselme Adorne, signale cinq fondouks au pied de bab el-Bahr. Il les attribue comme appartenant aux commerçants Catalans, de Florence, de Venise, de Gène, et de Pise.  

En 1666, le chevalier d'Arvieux alors consul de France en Algérie fait mention de trois fondouks, un pour les Français, un pour les Anglais et les Hollandais et un pour les commerçants Juifs.  Un autre fondouk  en plus du premier, sera réservé pour les Français, qui attribueront un bâtiment pour les commerçants et l'autre pour le logement du Consul de France et ses services administratifs.

Ce faubourg Est qui se développe à proximité de bab el-Bahr, prendra le nom de « quartier Franc » il sera l'embryon, à partir duquel se développera au XIXe s. la nouvelle ville de Tunis en gagnant sur la surface du lac.

 



05/01/2009
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