bAb el-bAhr

Jerba:

 

C'est devant l'ile des Lotophages (Jerba), nous rapporte  Homère dans l'Odyssée, que Ulysse se fit enchaîner au mât de son navire pour ne pas succomber aux voix enchanteresses des sirènes. 

Les Phéniciens y avaient sans doute établis un comptoir. Carthage, Rome, les Vandales, les Byzantins, les Arabes, les Normands, les Espagnols, les Pirates, et les Ottomans, se disputèrent Jerba au fil des siècles.

Rappel Historique :

En – 586 Nabuchodonosor (630-561 av. JC), souverain de Babylone détruit le Temple de Jérusalem. Une partie des exilés trouvent refuge à Jerba. La légende dit qu'ils auraient apporté avec eux des pierres et même une des portes  du temple de Jérusalem. Ces éléments seraient intégrés dans la Synagogue de la Ghriba, située dans le village d'Er-Riadh dans le centre de l'île, C'est l'une des plus anciennes et des plus célèbres synagogues du monde.

De son statut insulaire Jerba à gardé de nombreuses particularités qui la distingue de la mère patrie. En majorité ses habitants sont des Berbères, parmi ceux-ci, un bon nombre sont berbérophone.

Une des caractéristiques de Jerba, est la dispersion de son habitat. A part Houmt-Souk, capitale administrative, et quelques bourgades  centres de marchés, l'habitat se répartie en petites exploitations agricoles les « menzels » au centre desquels s'élève la maison.

La rareté de l'eau (les puits sont d'un rendement médiocre) explique peut être cet isolement des paysans gardant jalousement leurs points d'eau. En Architecture cela se traduit par une tendance à édifier des bâtiments à caractère défensif, de la maison jusqu'à la mosquée.

Jerba est reliée au continent depuis l'antiquité par une voie Romaine. Cette chaussée à été coupée en 1551 par le pirate Dragut pour échapper à Andréa Doria. La route actuelle édifiée à coté de la chaussée romaine, est bordée par une conduite-aqueduc, qui assure plus de 70% des besoins en eau de l'île.

L'île est ceinturée par une couronne de palmier sur une profondeur d'environ 3 km. La zone centrale formée par les bourgades d'El-May, Mahboubine Midoune et Cedeghien profite d'un meilleur apport en eau et donne vie à des vergers plantés de pommiers, orangers, citronniers, grenadiers, … à l'ombre desquels la culture maraichère est organisée. Les productions artisanales locales sont en déclin : tissage, poterie.

Le tourisme est aujourd'hui la première ressource économique de l'île.

A VOIR DANS L'ILE:

  • LA MOSQUEE D'EL-MAY
  • LA SYNAGOGUE LA GHRIBA
  • LE MUSEE DE GUELLALA
  • LES ATELIERS DE POTERIE DE GUELLALA
  • LES MENZELS D'EL-KAREB
  • MIDOUN
  • LES PLAGES

VISITER  LA CAPITALE HOUMT-SOUK:

  • LA MOSQUEE DES ETRANGERS
  • LA MOSQUEE DES TURCS
  • LES SOUKS
  • LE QUARTIER DU PORT
  • LE BORJ EL-KEBIR
    Bâtis sur les ruines de forteresses plus anciennes, (Romaine et Byzantine), le monument actuel date du XVe s. On le doit à l'émir Afside Abû Fares al-Hafsi  En 1500 l'ile tombe sous le contrôle des Ottomans.
    Les Espagnols prennent l'ile en 1521, et la gardent pendant 3 ans. En 1557 le corsaire Dragut y établi son repaire.
    En février 1560 les Espagnols sont assiégés dans le Borj el-Kébir. Ils tomberont en juillet de la même année et seront massacrés.
    Avec le crane des 5000 vaincus, on élèvera une tour devant le borj.
  • LE MUSEE DES ARTS ET TRADITIONS POPULAIRES


27/12/2008
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