Les divinités Phénico-Puniques
Nous savons que Carthage était sous la protection
de Baâl
hammon, le dieu protecteur de la cité, et de Tanit déesse de la
fécondité. Si Baâl Hammon régnait en maître à la fondation de Carthage,
Tanit, déesse tutélaire d'une petite cité Phénicienne situé entre Tyr et Sidon,
a peu à peu pris le pas sur la souveraineté du dieu, pour accéder au sommet du
panthéon au Ve s. av. J.-C. Il semble
que l'un et l'autre, s'imprégnèrent du pouvoir des divinités locales, ce qui a
aidé, et qui démontre sans doute la fusion des Phéniciens avec les autochtones
Libyques.
Le Baâl Phénicien, est un dieu
belliqueux, il est le dieu des orages, de la pluie, de la rosée, des sources,
de la végétation naissante. Il est solaire, il commande les chevaux. Il porte
un casse-têtes et plante sa lance dans le sol, qui prend racine. On le compare
au Jupiter des Romains. Mais le vocable baal signifie seigneur, maître de,
propriétaire de… Ce mot est le titre honorifique de l'entité divine qu'il
accompagne : ex Baâl Hammon = Seigneur Hammon.
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Baâl Hammon est plutôt un dieu chtonien (souterrain), mais il est aussi solaire. Il
est comparé à Kronos, à Zeus. Il survivra à la destruction de la civilisation
Punique sous les traits de Saturne. Son symbole est le croissant surmonté par
un globe entouré d'étoiles. Il est associé à l'encens et aux parfums.
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Tanit, est déesse ouranienne (céleste) et chtonienne, elle préside à la fécondité,
elle porte parfois des bretelescroisées qui sont les attributs de Elat,
la déesse mère d'Ougarit, la parèdre du dieu El. Elle est appelée « La Dame »
et/ou « Pené Baâl = Face de Baâl ». Ses symboles : lune, palmier, colombe. On
lui consacrait les grenades, poissons, figues, amandes, et lui sacrifiait,
pigeons, chats, chiens, chèvres, coqs, rats…
Elle est souvent représentée par un triangle, surmonté d'une barre
horizontale parfois terminée par deux branches relevées, qui supporte un
cercle. Au dessus se lisent les symboles du soleil et de la lune, le disque et
le croissant. Elle est identifiée comme étant Héra. A la chute de Carthage,
elle se transformera en Caelestis.
On y lit couramment, une silhouette féminine : celle de la déesse Tanit. On
pourrait aussi y voir un symbolisme cosmique : la terre (la barre horizontale),
partage le monde souterrain (le triangle) du ciel (le cercle), au dessus du
ciel, se trouvent le dieu du jour : le soleil, et la déesse de la nuit : la
lune (le symbole de Baâl Hammon).
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Eshmoun, dieu de la cité de Sidon, est celui qui guérit, il est le pendant de
l'Esculape Romain. Son importance dans Carthage peut s'estimer à la position de
son temple dans la cité punique, qui se trouvait au sommet de la colline de
Byrsa.
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Melqart, est le patron de Tyr. Son nom le désigne comme le roi, il est le roi de
la ville. Les Carthaginois lui verseront tribut dans sa ville, jusqu'à la chute
de Tyr sous les coups d'Alexandre le Grand en 332 av. J.-C. Il est assimilé à
Hercule, qui n'est autre que l'Héraclès des grecs. Il était vénéré à Lepcis
Magna.
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Ashtart, déesse Phénicienne de l'amour et de la guerre elle était présente à
Chypre, Malte Tyr, Sidon, Byblos, à Pyrgi. C'est à Pyrgi, qu'on à découvert
dans un temple qui lui était consacré, des inscriptions en Phénicien et en
Etrusque. Elle était vénérée à Carthage ou un temple lui était consacré. Le
croissant de lune et la colombe sont ses attributs, sa planète est vénus.
Ashtart, ressemble souvent à la déesse Égyptienne Hathor. Elle est la Junon et
la Vénus de Rome, et l'Aphrodite grecque.
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Resheph, divinité redoutable de la guerre et des épidémies. Très présent à Chypre,
il avait son temple à Carthage. Ses attributs, sont l'arc et la flèche, comme
pour Apollon.
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Déméter et Coré divinités agraires grecques qui furent intégrées au
panthéon Punique en 396 av. J.-C. à la suite du pillage de leur temple à
Syracuse en 396 av. J.-C., par les troupes Carthaginoises et des calamitées
pour les armées Carthaginoise qui s'en suivirent.
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Sakon, avait un sanctuaire à Carthage.
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Horôn, était une divinité d'Ougarit, qui protégeait des serpents. A la Manouba,
au nord de Tunis, un puits, sous la protection du sage Sidi abdelwahad, a les mêmes vertus.
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Baâl Shamîm, maître des cieux, il avait son sanctuaire à Carthage.
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Hoter Miskar, est le dieu du souvenir.
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Shadrapa, dieu vénéré à Amrit, et en Sicile, il est le dieu de Lepcis Magna en
Libye, il se présente comme le réparateur. Il est comparé à Liber Pater, le dieu
protecteur des vignes et du vin et à Bacchus chez les Romains. Et au Dionysos
grec.
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Shamash, en relation avec le soleil, avait son temple à Carthage. Cette divinité
avait une grande importance à Lixus au Maroc, le pays du soleil couchant.
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Sid, était associé à Tanit et à Melqart. C'était le dieu de la Sardaigne. Il
était le dieu de la pêche et de la chasse et porte une lance.
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Asherat, il s'agit d'Elat, la parèdre
d'EL, son emblème est le lion. La déesse léontocéphale, retrouvée dans le
sanctuaire de Thinissut, près d'Hadrumetum (Sousse), et exposée au musée du
bardo à Tunis, pourrait la représenter, mais cette œuvre, la montre revêtue de
la dépouille d'un oiseau les ailes repliées contre son corps. Ce qui semble
être une des parures attribuées à Tanit.