Sidi Bou Saïd, Ambiance....
Touristes minutés qui défilent en paquets serrés le long de la rue pentue, qui monte vers le café des Nattes.
Contre le blanc pur des murs, une profusion de bibelots, de bijoux, de tapis, de plats et de céramiques tunisiennes, les cartes postales et les posters, les volières si belles et délicates qu'on à pas besoin d'y enfermer un oiseau......tout cela déborde des échoppes sur la voie publique. Et au milieu de cette haie d'honneur, les touristes du monde entier un peu dépassés par la beauté du lieu et des choses.
Mais écartons nous un instant de l'agitation et perdons nous dans ces ruelles sinueuses inondées de soleil. Ici l'homme retrouve son échelle: la largeur des ruelles et la hauteur des maisons sont en harmonie. Les murs blancs sont comme des voilages palpitants sous la brise marine. Respirations... Le village se dématérialise...
Accoudés sur les murs, en hauts des terrasses, des bougainvilliers rubis agitent leurs branches pour nous signaler quelque porte cachée dans un renfoncement. Juste en dessous, les arabesques d'une grille de fenêtre en fer forgée se projettent en ombres douces sur l'écran blanc.
Et nous ? Nous sommes partis en quête de la plus belle Porte, la plus originale, la plus ornées, de celle qui a la plus noble patine, ou bien de celle qui se distingue des autres par un jaune safran ou un rouge carmin.
Découvrons Le Violon Bleu, cette galerie d'art cachée sur le chemin qui monte vers le sommet. En haut du Jebel, un cimetière marin et Sidi Dhrif sont tournés vers la Mecque et attendent patiemment le jour ultime.
Enfin tout au sommet, le phare, sur son nid d'aigle bien ancré sur les fondations de l'ancien Ribat de Abû Ibrahim Ahmand, regarde vers la Sicile pacifiée.
Attendez le soleil couchant. Regardez les ombres s'allonger.
Découvrez les chats rois du village partir à la chasse,
un peu étonnés de nous voir fouler leurs territoires.